Sommaire du numéro 103 de Kadath

Au sommaire du numéro 103 de Kadath

À la recherche de Kadath... Archéologues ou archéologie ?
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C’est un fait – presque – universellement reconnu aujourd’hui : l’hominisation est le résultat d’une lente évolution qui a amené l’animal primate à devenir un homme, être doué de raison et «qui sait qu’il sait ». Oui mais… pourquoi ? Pourquoi le cerveau fonctionnel par instinct animal s’est-il mué en cerveau rationnel humain ? À cette question, la science répond généralement en invoquant le hasard et la nécessité. Réponse certes commode mais guère satisfaisante et, pour tout dire fausse, affirme Doru Todericiu. Car le véritable moteur de ce changement, unique dans l’histoire de la Terre, c’est la pierre. La pierre, compagne de l’homme depuis l’aube des temps, source de flux énergétiques, émettrice d’ondes électromagnétiques grâce auxquelles a pu se construire la matière du mental humain.
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L'abri sous roche (15 à 20 m de profondeur) de Laugerie-Haute près des Eyzies,
sur 200 mètres le long de la Vézère, où la stratigraphie pratiquée par Denis Peyrony
dans les années 20 remonte jusqu'au Périgordien (30 à 35.000 ans).

Et si l’Arche d’Alliance, objet mystérieux aux pouvoirs terrifiants décrits dans la Bible, était tout simplement une «bouteille de Leyde », autrement dit un certain type de condensateur électrique ? C’est en tout cas l’hypothèse défendue par Michael Blackburn et Mark Bennett tout au long de cet article qui présente une analyse technique détaillée des constituants de l’Arche. Et effectivement, de nombreux éléments plaident en faveur de cette hypothèse : la nature et l’agencement des matériaux de l’Arche, les précautions prises pour la manipuler, ses effets sur les profanes qui ont eu le malheur de la toucher, etc. Rien de fantastique ni de surnaturel dans tout cela, mais simplement l’application spectaculaire de connaissances technologiques bien plus anciennes que prévu.


Reconstitution de l'Arche d'Alliance
par l'artiste Alexander Tomlinson.

Qu’on les envisage d’un point de vue cartographique ou dans leur fonction plus populaire d’astrologie, les constellations font partie de l’horizon culturel de l’homme, et ce depuis fort longtemps. Mais quelles sont les origines précises des constellations ? De quand datent-elles, quelles furent leurs fonctions, comment ont-elles évolué et par quels chemins se sont-elles diffusées ? Toutes ces questions sont traitées en profondeur dans cette volumineuse étude menée par Edwin C. Krupp ; une étude par ailleurs tout à fait inédite en langue française. L’auteur aborde bien entendu les traditions les plus connues, à commencer par celles de Mésopotamie et du bassin méditerranéen, mais il s’intéresse également à des cultures moins souvent évoquées, telles celles des aborigènes australiens ou des peuplades navajo du Sud-Ouest américain.

Les constellations circumpolaires sont figurées ici sur le plafond
astronomique dans la chambre funéraire de la tombe de Séthi Ier
(Nouvel Empire égyptien, Thèbes-ouest, XIXe dynastie vers -1300).

Le Disque de Nebra, découvert en 1999 dans la petite ville allemande du même nom, est généralement identifié comme un calendrier agricole par les archéologues. Rien n’est moins sûr, souligne Jacques Bury : il semble au contraire que cet objet, gravé de différents symboles astronomiques en rapport avec la Lune, le Soleil et des constellations, dépasse largement, dans son utilisation, le simple cadre de l’agriculture antique. Résultat de nombreuses années d’observation, le Disque de Nebra conserve aujourd’hui une grande part de son mystère et de ses secrets.

Le disque de Nebra (1600 avant J.-C.).

Unique en son genre, le site de Chavín, dans les Andes péruviennes, est officiellement considéré comme une énigme archéologique. Parmi les nombreux chercheurs qui tentent d’en percer le mystère, Mike Jay figure certainement en bonne place grâce à cette analyse qui actualise les connaissances sur Chavin et les replace dans le contexte de nouvelles découvertes tel le site de Caral, au nord de Lima. Au terme de cet article très documenté et largement illustré, l’auteur peut conclure que Chavin demeure bien un mystère. Mais en réalité, il faudrait sans doute parler des «mystères de Chavin », comme on évoque les mystères d’Eleusis.

Vue générale de la plaza et du Nouveau Temple de Chavín de Huántar.