Sommaire du numéro 82 de Kadath

Au sommaire du numéro 82 de Kadath

Dans cet article consacré — et dédié — aux archéoastronomes amateurs, John B. Carlson rappelle tout ce que la recherche doit à ces non professionnels qui, depuis les pionniers Lockyer et Hawkins, oeuvrent au développement de l’archéoastronomie. Mais, quoiqu’il éprouve une réelle sympathie pour ces amateurs enthousiastes, l’auteur n’en demeure pas moins critique vis-à-vis de ceux qui, négligeant les acquis de la science officielle, ne tardent pas à déraper vers une marginalité stérile.


Mnajdra est un ensemble de temples mégalithiques, parmi les plus intéressants de l’île de Malte. Ce véritable “temple solaire” est ici analysé par Paul I. Micaleff, un cartographe qui a consacré une monographie à ce site remarquable. En outre, non content de décrire avec précision la fonction solaire de ces édifices, l’auteur s’interroge sur leur âge et sur l’identité de leurs constructeurs.

La façade du Temple Bas de Mnajdra, ou le Temple Solaire.

Le labyrinthe est un des symboles les plus anciens et parmi les plus fascinants. Charles F. Herberger analyse en détail quelques-unes de ces figures, entre autres celles gravées sur la cruche étrusque de Tragliatella et sur la céramique néolithique de la culture roumaine de Vinca, sans oublier les labyrinthes du célèbre Val Camonica. Symbole de mort et de renaissance, le labyrinthe représente à la fois la matrice, la tombe et le temps cyclique.

Le plus ancien labyrinthe connu, figurant sur une tablette d'argile du palais
mycénien de Nestor à Pylos (vers -1200).


Depuis quelques années, nombre de connaissances que l’on croyait définitivement acquises à propos du Sphinx de Gizeh sont battues en brèche par de nouvelles découvertes. Entre autres, et comme cela a été longuement démontré dans le numéro 81 de Kadath, l’âge du monument a été réévalué et il semble bien que le Sphinx soit largement antérieur aux débuts officiels de l’Égypte. Jean Faucounau fait ici appel à sa “théorie proto-ionienne” pour apporter quelque lumière sur cette passionnante énigme, attribuant au très ancien et mystérieux peuple Fenkhu la paternité du monument.


Y eut-il des chevaux en Amérique avant l’arrivée des Européens ? Le tabac était-il vraiment inconnu dans l’Ancien Monde avant Colomb ? Ces questions se posent inévitablement au chercheur qui s’intéresse aux contacts précolombiens entre les deux continents. Dans cet article, Michel Dethier passe en revue quelques-uns des mystères relatifs à d’éventuelles migrations transocéaniques d’éléments de faune et de flore : l’introduction du maïs dans l’Ancien Monde, la contemporanéité des premiers Amérindiens et des éléphants, la réintroduction en Amérique de chiens, de poulets et de chevaux par des navigateurs venus de l’est… ou de l’ouest.

Relevé graphique du sommet de la stèle B de Copán, réalisé en 1881-82 par
Alfred Maudslay.

Au XVIe siècle, deux historiens espagnols vivant au Pérou rapportèrent une histoire extraordinaire, entendue de la bouche des Incas : d’après ces récits, un certain Tupac Inca Yupanqui, dixième inca (“dirigeant”) selon la tradition, entreprit un voyage maritime qui dura une année, à travers de vastes étendues de l’océan Pacifique. Jusqu’où ce hardi navigateur parvint-il ? C’est à cette question que tente de répondre John Spencer Carroll, dans une étude dont la première partie est publiée dans ce numéro 82.

Un radeau de balsa péruvien d'avant les Incas, le plus grand que l'on connaisse
(d'après un dessin d'Alexander von Humbolt en 1803).

À noter encore dans ce numéro, le compte rendu d’un numéro de la revue Atlantis consacré aux Étrusques.