GÉOMAGNÉTISME DES ABRIS ROCHEUX ET HOMINISATION

Doru Todericiu (Pierre Carnac)

Matériel par ses sources, son développement et ses aboutissements, le processus naturel de l'hominisation, apparemment exceptionnel car concernant uniquement l'être humain (passage évolutif progressif du primate animal vers l’homme, être doué de raison et qui “sait qu’il sait”), ne saurait demeurer mystérieux. Il y a une explication, elle aussi intégralement matérielle et naturelle, strictement matérielle et strictement naturelle, que nous allons développer dans ce qui suit. Normalement, l'exception particulière constituée par la position de l'être humain dans le décor d’ensemble du monde animal est attribuée par les approches scientifiques de rigueur au grand jeu du hasard et de la nécessité. Si Dieu, lui, ne joue pas aux dés, la vraie “création de l’homme” est confiée au hasard, cela pour dire que l'hominisation prise tant dans l'ensemble de son processus que dans les détails scientifiquement imaginables de ce dernier, ne fait nullement de l’être humain une véritable exception. “Exception” est une façon de dire, car même si elle est unique, il n'y a rien d'exceptionnel, c'est-à-dire sorti du naturel dans le passage de l’homme-animal à l’homme-être-rationnel, étant donné que cette évolution, justifiable et explicable, s'inscrit par tous ses détails dans la règle, à savoir (comme on va le voir) dans les lois déjà connues de la nature. Le processus dit de l'hominisation, à savoir la transformation du cerveau fonctionnel par instinct animal spécifiquement catégoriel, disons typique, en cerveau rationnel issu d'un parcours historique de formation et d'adaptation, en d'autres mots le passage du cerveau animal au cerveau humain, tient également de phénomènes conjoints de morphogenèse et d'autoconstruction sur les deux plans, qualitatif et quantitatif. Un tel changement de statut naturel fit appel en même temps à des facteurs naturels et matériels, intérieurs et extérieurs. Le cerveau était et est matière “transformable” dans le sens d'une évolution particulière en tant que matière organique, de nature complexe, chimiquement reliée au monde des protéines et à leurs propriétés physiques et chimiques. Une matière capable d'être traversée et même, en quelque sorte, modulée par des flux énergétiques de nature électromagnétique.

La nature biochimique du cerveau et ses capacités de comportement d'ordre géophysique de se laisser moduler par des actions et des acquisitions extérieures, la nature et la complexité de ces dernières, œuvrèrent dans ce sens pendant la longue durée de constitution et de développement de la raison, cas unique dans le vaste monde du vivant terrestre (où l'on peut tout de même surprendre, dans le monde animal, des ébauches timides mais stoppées à terme, de processus en quelque sorte analogues, qui ne purent aller plus loin par manque de moyens internes et également d'impulsions spécifiques extérieures). Dans le cas de figure de l'acquis humain de la raison, l'un des artisans essentiels de cette véritable conversion particulière du rôle et du travail du cerveau, dans un cadre intime devenu de plus en plus favorable de l'espace-temps du corps-esprit, est constitué par des impulsions électromagnétiques. La constitution et la mise au travail d'ordre vital du cerveau animal étant œuvre de nature bien appréhendée, et mise successivement au clair par la science neurologique moderne et par ses compléments attenant à la psychologie, atteint un stade de développement et de savoir qui réclame maintenant la précision des acteurs quant au sens de l'action exercée, sur le cerveau animal des débuts, par les facteurs extérieurs d'intervention formative et évolutive constante. Des facteurs, dont on peut déjà préciser les espaces-temps d'action et les moyens, en d'autres termes la nature, qui tiennent, de façon implicite et explicite, du géomagnétisme.

Hommes, rochers et brins de fer.

À l’heure actuelle, il est permis d'affirmer que ce fut la planète elle-même qui créa la raison humaine, dans le cadre d'un processus biophysique riche en retombées collatérales actives d'ordre biochimique et psychomoteur, et ce dans le cadre générique individuel, que l'on peut généralement préciser, des rapports entre l'être animal qui devint humain et certains composants essentiels de la nature géologique minérale de la croûte terrestre.
À la différence de ceux qui pensent aux influences positives ou nocives, en certaines conditions, des séquences vibratoires aériennes, des manifestations fréquentielles d'ordre géomagnétique, et limitent les actions de ces dernières, complémentaires à toutes les autres, nous pensons, comme on va le voir, à l'action essentielle, formative et enrichissante des implications des sources géomagnétiques minérales. Ces composants sont des roches de surface comprenant des présences métalliques de nature ferrigène, sujets à des échanges d'ordre énergétique avec leur univers local ambiant. L'existence des rapports d'ordre énergétique entre ces roches et le monde vivant n'est plus à démontrer. Les roches se manifestent et participent au dialogue énergétique ainsi établi grâce aux nanoparticules de fer métallique qu'elles contiennent. L'être humain est entraîné dans le contact automatique et inconscient avec ces forces extérieures par ces nanoparticules qu'il comprend lui-même dans son corps matériel. L'objection logique qui relève que les animaux, pourtant exclus d'un accès à la “raison”, possèdent eux-mêmes des particules similaires, tient à deux circonstances à la fois. La première est que toute raison, si “raison” il y a, ne peut être que spécifique à chaque genre d'être vivant, donc forcément “non humaine”, c'est-à-dire non comparable ; et la deuxième est que, faute d'études suffisantes sur la question, on en connaît encore trop peu sur l'étendue, sur l'intelligence, voire sur la “raison” animale. Il serait peut-être préférable d'accepter l'idée que, pour chacun, selon ses moyens et sa situation dans le catalogue immense des êtres vivants, les mêmes influences s'exercent à un degré plus ou moins appréciable dans le dialogue géomagnétique entre les deux parties intéressées (dans le cadre précis et bien délimité de chaque couple typique d'intéressés, le vivant et le minéral).

Mais il y a également une troisième raison, trop spécifique au psychisme et à la neurobiologie humaine : une certaine corrélation sur le plan électromagnétique entre les émissions énergétiques des roches et celles du cerveau humain. Des rapports qui atteignent parfois, par voie de résonance, des valeurs auxquelles le contact est établi, comme l'avait bien observé, dès 1950, le géophysicien américain W.O. Schuman.

Lire la suite dans Kadath n° 103

Fermer la fenêtre