Dernières nouvelles

Nouvelle publication en ligne : Dégradations climatiques en Chine antique

5 octobre 2024

 Le fait est bien connu que les anciennes archives écrites chinoises constituent une source inestimable de renseignements historiques concernant l'astronomie, la technologie, l'économie et le climat. Certaines d'entre elles remontent au deuxième millénaire avant notre ère. De nombreuses études ont établi que les conséquences de l'éjection dans l'atmosphère d'aérosols volcaniques est susceptible d'avoir un impact majeur sur le climat de toute la planète. Les éléments de preuve, d'origine chinoise, d'une anomalie climatique de ce type dans les années 530 sont d'abord examinés dans cet article. Ces éléments indiquent plus d'une éruption volcanique massive au cours de cette décennie, bien qu'on ne sache pas encore de façon sûre quel volcan en a été le lieu. De manière plus sévère encore qu'en 1815, «l'année sans été » due à l'éruption du Tambora, en 536-537 des gelées estivales et des chutes de neige se produisirent en Chine et causèrent une sécheresse de plusieurs années, de mauvaises récoltes et une famine désastreuse. En outre, l'étude de textes de l'époque pré-impériale confirme l'hypothèse selon laquelle, au milieu du deuxième millénaire avant notre ère, un déchargement massif dans l'atmosphère d'aérosols volcaniques provenant de l'éruption de Théra (Santorin) aurait pu causer la spectaculaire dégradation climatique du seizième siècle AEC. Une datation des événements fondée sur des archives vérifiables ayant consigné des phénomènes astronomiques suggère que cette calamité, qui resta longtemps dans les mémoires, aurait pu être causée par l'éruption à Théra, en Méditerranée orientale(*). Cette date de référence peut nous aider à établir une chronologie fiable des royaumes de cette région, à cette époque.

It is well known that ancient Chinese written records are an invaluable source of historical information on astronomy, technology, economy, and climate, dating back in some cases to the second millennium BCE. Numerous studies have established that the climatic consequences of the ejection of volcanic aerosols into the atmosphere can have a major impact on the climate worldwide. Here, the Chinese evidence of such a severe climatic anomaly during the decade of the 530s is first reviewed. These indicate more than one massive volcanic eruption during this decade, although which volcano was responsible has not yet been conclusively established. Even more severe than 1815, the “year without a summer,” due to the eruption of Tambora, in 536–537 summer frosts and snowfall occurred in China causing multiyear drought, crop failures, and catastrophic famine. Study of pre-imperial Chinese texts gives reason to believe that in mid-second millennium BCE a massive loading of the atmosphere with volcanic aerosols from the eruption of Thera (Santorini) may have been the cause of dramatic climatic downturn in the sixteenth century BCE. Dating of the events based on verifiable records of astronomical phenomena suggests that the long-remembered ancient calamity could have been caused by the eruption of Thera in the eastern Mediterranean(*). This benchmark date can be helpful in establishing a secure chronology of eastern Mediterranean kingdoms in the period.

David W. Pankenier, Les dégradations climatiques en Chine causées par des éruptions volcaniques en 535-40 EC, ainsi que par celle de Théra (Santorin) comme événement inaugural de la dynastie Shang (1562 AEC), traduit de l’anglais (américain) par Stéphane Normand.
23 pages.

Mots-clés : chronologie / anomalies climatiques / début de l'histoire chinoise / Théra / éruptions volcaniques / années sans été.

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(*)
— Sur cette éruption, voir e.a. Jean Faucounau, “L’éruption de Théra : une nouvelle approche”, Kadath, 79, 1992.
— On this eruption, see Jean Faucounau, “L’éruption de Théra : une nouvelle approche” [“The Théra Eruption: A New Approach”], Kadath, 79, 1992.

In memoriam Gérard Deuquet

30 septembre 2024

Le 25 juillet 2024, Gérard Deuquet nous a quittés. Il avait 87 ans.

Mars 1973 : parution du n° 1 de Kadath. Pour la première fois, la couverture de la revue apparaît dans les rayons des librairies. Comme les autres éléments graphiques – dont le si caractéristique lettrage des titres – cette couverture est l’œuvre de Gérard, alors tout jeune peintre belge attiré par le réalisme fantastique en archéologie. Ainsi qu’il s’en expliquait en 2013, «lorsqu’en 1972, j’ai rencontré Ivan Verheyden à l’occasion d’une de mes expositions, j’ai été aussitôt emballé par le projet de création d’une revue entièrement consacrée aux civilisations disparues. » [in Gérard Deuquet en cinq questions.]

Au fil des 40 années d’existence de la revue sous sa forme papier, chaque numéro sera ainsi illustré d’un dessin original de Gérard, en rapport avec le thème principal traité dans le numéro. Il interviendra en outre ponctuellement pour illustrer en bande dessinée et à sa manière ce passage du Livre d’Hénoch, dans lequel les anges apprirent aux humains «l’art de peindre le tour des yeux à l’antimoine, et d’embellir les paupières(*) ».


Gérard et Salvatore Dali, dans les années ’70...... et dans son atelier, 50 ans plus tard.

Il est vrai que Gérard n’en était pas à son coup d’essai en matière de BD, car son début de carrière avait été marqué par diverses collaborations, assistant notamment de Peyo, le créateur des Schtroumpfs et, sous le pseudonyme de Géday, auteur d’une série de mini-récits dont “La Vache de Quattres”(**).

Tout en poursuivant sa double carrière d’artiste peintre et d’enseignant à l'Académie des Beaux-Arts de Charleroi (Belgique), Gérard Deuquet a donc été un compagnon, et de la première heure, et de toutes celles qui ont suivi. Il a été présent dans toute l’histoire de Kadath, y compris dans sa période la plus récente, celle du numérique. Car là aussi, Gérard s’est régulièrement investi, avec notamment et dernière en date, «Chemins de traverse », création originale pour le cinquantième anniversaire de notre revue.

C’est un compagnon de route que nous avons perdu, et aussi un ami toujours présent. Toutes nos pensées vont à sa famille, et en particulier à son épouse Jeanine

L’équipe de Kadath



(*) “La chute des anges et l’enlèvement d’Hénoch”, Kadath, 3, 1973, p. 10-14.
(**) “L'Œuf et les Schtroumpfs”, Spirou, 1147, 1960 ; “La Vache de Quattres”, Spirou, 1163, 1960.

Gérard Deuquet, «Les générations », 1972, huile sur toile reproduite (en noir et blanc) dans le n° 1 de Kadath, mars-avril 1973.

Nouvelle publication en ligne : Le Déluge de Manu

19 août 2024

 Sans être universel, le thème du Déluge est couramment abordé dans les mythologies. Il n’est donc pas étonnant que le récit diluvien soit également présent dans la mythologie indienne. On y découvre l’histoire de l’Homme Primordial Manu et du poisson Matsya, dont la version la plus connue constitue un épisode du Mahābhārata. Au terme d’une découverte des différentes déclinaisons du récit, l’article tente de répondre à une série d’interrogations : quelle est la signification de ce mythe ? s’agit-il d’une création locale ? ou s’agit-il d’un emprunt, et dans ce cas, à qui ? En conclusion d’une analyse des différents éléments du mythe et de ses rapports avec d’autres récits diluviens, l’auteur propose une trame synthétique en trois points, retraçant les tenants et aboutissants de la vision indienne du Déluge.

Although not universal, the theme of the Flood is commonly addressed in mythologies. It is therefore not surprising that the story of the flood is also present in Indian mythology. The story of the Primordial Man Manu and the fish Matsya is read therein, the best known version of which is an episode of the Mahābhārata. After discovering the different versions of the story, the article attempts to answer a series of questions: what is the meaning of this myth? Is it a local creation? or is it borrowed, and if so, to whom? In conclusion of an analysis of the different elements of the myth and its relations with other diluvian narratives, the author proposes a synthetic pattern in three points, tracing the ins and outs of the Indian vision of the Flood.

Jacques Gossart, Le Déluge de Manu : Le mythe du Déluge dans l’Inde antique, et ses rapports avec d’autres mythes diluviens.
36 pages, 31 illustrations.

Mots-clés : Déluge / Inde / Manu / Matsya / mythologie / poisson / Bhāgavatapurāṇa / Mahābhārata / Mānavadharmaśāstra / Matsya-purāṇa / Śatapathabrāhmaṇa.

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In memoriam Jean-Claude Mahieu

2 juillet 2024

 C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Claude Mahieu, survenu le 9 mai 2024, à l’âge de 80 ans. Jean-Claude avait rejoint notre équipe en 1981, d’abord comme collaborateur régulier, puis en tant que membre du comité de rédaction dès 1982. Les nombreux articles publiés dans Kadath témoignent de la diversité de ses sujets d’étude : problèmes liés à l’Exode biblique, origines de la très antique tradition du tarot, analyse critique de la kabbale, ou encore essais sur les civilisations olmèque et égyptienne.
Médecin spécialisé en acupuncture, il avait en outre un intérêt particulier pour la Chine antique, dont il étudiait l’uranologie. Lors de nos réunions de comité, il était celui qui, au plus fort de discussions parfois un peu vives, apaisait et clarifiait le débat en quelques phrases pleines d’une sagesse toute orientale.

Durant la dernière décennie, et tout en gardant un œil à la fois critique et bienveillant sur nos projets, Jean-Claude s’est peu à peu mis en retrait de nos activités, se consacrant à l’écriture poétique et romanesque (*).

Toutes nos pensées vont à sa famille, son épouse Camille et ses enfants Ann-Christine et Philip.


L’équipe de Kadath

(*) Hexalexes, Poèmes, Chloé des Lys Éditions, 2021 ;
Les trois Jacques, Le livre en papier, 2023.


Le Groupe Druidique des Gaules

10 juin 2024


Jean Lionel Manquat, directeur de “Messages”, nous a fait parvenir le dernier numéro de cette revue trimestrielle éditée par le Groupe Druidique des Gaules, association sans but lucratif (loi 1901) fondée en 1987. Un contenu particulièrement riche pour un numéro exceptionnel puisqu’il porte le n° 150. Au sommaire, entre autres sujets :

  • —  Le calvaire des mégalithes de Louisfert et de l’abbé Cotteux ;
  • —  Le rituel celtique : quelques clefs et pistes ;
  • —  Le Val des Nymphes ;
  • —  L’étoffe des héros ;
  • —  Cernunnos en questions. Avatar de la Mère-Cerf ?
  • —  et un texte inédit de Raymonde Reznikov.

Outre la revue Messages, l’association propose à la vente une série d’ouvrages passionnants, parmi lesquels :

  • —  Dictionnaire Celtique/Français/Anglais ;
  • —  Cours et grammaire de “Gaulois” ;
  • —  Recueil de noms celtiques ;
  • —  Comprendre et appliquer le calendrier de Coligny ;
  • —  Les Divinités des Celtes païens ;
  • —  Guide pratique. Méditations et rituélie druidique.

Pour tout renseignement, on peut contacter Jean Lionel Manquat à l’adresse : Jeanlionel13@gmail.com
ou par courrier postal à l’adresse de l’association :
6 Montée Graille, 13015 Marseille.


Nouvelle publication en ligne : Neandertal et le symbole

4 juin 2024

 Neandertal qui est-il ? Notre vague cousin ? Un lointain ancêtre qui nous a légué quelques gènes ? Le premier artiste ? Les uns le rabaissent et le relèguent aux origines de l’humanité ; les autres recherchent avec passion tous les signes qui font de lui un être proche de nous. Sur le plan technique, il a su apporter à l’Homo sapiens certains procédés. Son processus conceptuel offrait une relative richesse, ce qui s’est traduit par une force d’identité livrée au travers de parures surprenantes, par une approche souvent grandiose de la mort, ou des cérémonies, des rites, des cultes qui se déroulaient dans les profondeurs enténébrées des grottes. Enfin, à travers un art schématique, il a eu accès au symbolisme.




Myriam Philibert, Neandertal et le symbole.
21 pages, 14 illustrations.

Mots-clés : Neandertal / symbolisme / feu / parure / art / rites et cultes.

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Nouvelle publication en ligne : Les sons de l’histoire

9 avril 2024

 Depuis le premier cri jusqu’au dernier souffle, le son fait partie de la vie des humains. Produit ou entendu, il a un impact profond sur le fonctionnement somatique ainsi que sur le développement psycho-affectif. Outil de communication, il participe aussi à la cohésion et à l’identité groupale.
Les instruments de musique, les traces de percussions retrouvées sur certaines stalagmites et stalactites, ainsi que les qualités sonores particulières données aux constructions anciennes permettent de penser que nos lointains ancêtres avaient une connaissance empirique et utilisaient les qualités du monde sonore et musical. L’archéologie acoustique s’intéresse tout particulièrement à en retrouver et interpréter les traces.



Régine Gossart, Les sons de l’histoire : Hypothèses sur la connaissance et l’utilisation du son dans la préhistoire et l’histoire.
19 pages, 8 illustrations.

Mots-clés : archéologie acoustique / pouvoir des sons sur le corps et le psychisme / dimension sociale du monde sonore / sons et préhistoire.

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Le centenaire de Glozel

29 mars 2024

Dans nos actualités du 24 février dernier, nous vous annoncions la tenue d’une série de manifestations, organisées pour le centième anniversaire de la découverte, le 1er mars 1924, des premiers objets de la collection de Glozel. Nous avions joint le programme des festivités pour l’année 2024 ; un programme alors provisoire, et dont vous trouverez la version définitive en cliquant ici.

Pour l’occasion, Jean-Claude Fradin – le fils d’Émile – vient de publier une très belle brochure qui condense ces cent années de découvertes, de controverses, d’interrogations et autres événements à rebondissements, dignes souvent d’une série policière. Les nombreuses illustrations – photos anciennes et récentes, reproductions de cartes postales et bien sûr d’objets exposés dans le musée – viennent compléter un texte enlevé, ponctué de témoignages d’acteurs de la grande époque, tels les archéologues Salomon Reinach et Charles Depéret, l’épouse d’Émile Fradin Marie-Thérèse Côte, et bien sûr Émile Fradin. Les dernières pages reprennent l’historique de l’affaire de Glozel en bande dessinée, BD qui avait paru dans le Journal Tintin et dont j’avais eu le plaisir réaliser le scénario.

Jacques Gossart


Jean-Claude Fradin, Raconte-moi Glozel, Éditions du Musée de Glozel, 2024. – 63 pages richement illustrées. 12 euros, hors frais d’envoi.

En vente au Musée ou par envoi postal. Pour toute commande ou tout autre sujet, rendez-vous sur la page Contact du site web du musée de Glozel.


La famille Fradin en 1928. De gauche à droite : Claude le grand-père, Émilie la grand-mère, Marcelle et Yvonne, sœurs d’Émile, Émile, Françoise la mère et Antoine le père.
(© Archives du musée de Glozel)

    Échos du 1er mars

    «Voilà donc 100 ans jour pour jour qui nous séparent de cette découverte relatée par Émile Fradin dans son livre Glozel et ma vie.
    C'est avec beaucoup d'émotion que nous avons lancé les festivités de cette année de centenaire au hameau de Glozel sous un soleil timide mais bien présent. Une centaine de personnes avait répondu présent à l'invitation de la Famille Fradin, de la municipalité et de Vichy Communauté. »
    (Extrait du communiqué de la mairie de Ferrières-sur-Sichon)

    Spectacle de théâtre, visite du musée, présentation du livret Raconte-moi Glozel, et bien sûr discours des édiles locaux et de la préfète de l’Allier étaient au programme ; programme clôturé comme il se doit par le traditionnel verre de l’amitié.
    La presse ne fut pas en reste, avec un long article dans le journal La Montagne, ainsi que des interventions à la radio, dont celle de RCF Allier du 4 mars. Pour l’écouter en podcast : cliquez ici

    .

Jean-Claude Fradin en compagnie de ses deux fils, Émile Jr. (à gauche) et Julien.
(Photo mairie Ferrières-sur-Sichon)

Le centenaire de Glozel

24 février 2024

Ainsi que le savent nos plus anciens lecteurs, nous avons suivi de près ce que l’on a appelé «l’affaire de Glozel1 » dès le lancement de Kadath ; et plus précisément depuis la parution, en mars 1974, d’un numéro «Spécial Glozel » (Kadath n° 7, disponible sur demande). Au fil des années, nous sommes revenus régulièrement sur ce sujet aussi passionnant que controversé, informant nos lecteurs de l’évolution de la recherche, aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire – nos plus récentes publications sont disponibles en téléchargement en cliquant ici.

C’est donc avec grand plaisir que nous pouvons aujourd’hui annoncer la tenue d’une série de manifestations, organisées pour le centième anniversaire de la mise au jour, le 1er mars 1924, des premiers objets par Émile Fradin, alors jeune laboureur de son état et héros principal de la saga glozélienne.

Voici un premier aperçu des festivités prévues en cette année du centenaire. Il s’agit encore d’un calendrier provisoire, qui devra être affiné dans les prochaines semaines. Bien entendu, nous vous tiendrons informés.

1er mars : journée de lancement

• Ouverture du musée et inauguration à 15h avec la famille Fradin, le président de Vichy Communauté et le maire de Ferrières-sur-Sichon2.
• Visite du musée et animation-lecture théâtralisée par Toinou (compagnie de la Maison Rouge).
• Verre de l’amitié prévu vers 16h30.

Mai 2024

Bus des Mémoires de la compagnie Procédé Zèbre dans le cadre du festival Water is memory, de Fabrice Dubusset : bus spectacle, voyage de Vichy à Glozel en après-midi (2h30 de trajet) les 8 et 9 mai.

Juin 2024 (ou septembre)

Visites du musée pour les écoles primaires et collèges de l’agglomération : accueil au musée à partir du lundi 10 juin.

Week-end des 6 et 7 juillet

Animations à Ferrières-sur-Sichon et à Glozel : visite du musée, visite théâtralisée, photo-booth, exposition devant le musée de voitures anciennes des années 1920, projection de films, jeux immersifs sur le thème de Glozel, buvette, repas jambon à la broche puis soirée dansante le samedi à Ferrières.

Troisième week-end de septembre

Journées européennes du patrimoine : «Glozel objet du patrimoine ».
Exposition à Vichy et musée ouvert.

Décembre

Colloque sur «la place de Glozel dans l’histoire de l’archéologie française et la controverse de Glozel dans le contexte des années 20 », au Pôle Universitaire Lardy à Vichy. Visite du musée.


1 Le site de Glozel est situé en France, à une vingtaine de kilomètres de Vichy.

2 La commune dont dépend le hameau de Glozel.


Le musée de Glozel (en 1988), installé dans une pièce de la ferme d’Émile Fradin, ici coiffé de sa casquette. (Photo Jacques Gossart)

Nouvelle publication en ligne : Voyage de l’Arabie heureuse

23 février 2024

 Dès l’antiquité se forge le mythe de «l’Arabie heureuse ». Étrange qualificatif ! Est-ce en ce désert qu’a fleuri, en des temps immémoriaux, le jardin d’Éden ? Est-ce le lieu secret où se dissimule la mystérieuse Dilmun vantée par la poésie sumérienne ? Est-ce l’évocation des mirobolants trésors de la reine de Saba, encens, myrrhe, perles, aromates, véhiculés sur des pistes caravanières aussi dangereuses que dotées d’oasis fastueuses ? L’archéologie en dévoile une réalité fameuse, avec Camel Site, Hégra et ses rochers sculptés, ou Marib.

Myriam Philibert, Voyage de l’Arabie heureuse.
20 pages, 14 illustrations.

Mots-clés : Paradis originel / reine de Saba / art rupestre / Dilmun / Hégra.

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Nouvelle publication en ligne : Le réveil de deux amoureux mythiques

1er décembre 2023

 Deux œuvres de la littérature arménienne, séparées de plusieurs millénaires, décrivent le phénomène du lever de soleil à peu près de la même manière. L’un des poèmes date de l’antiquité, l’autre du Moyen Âge. Le premier est intitulé Naissance de Vahagn, le second Ode à Vardavar.
Les amours du bel adolescent Vahagn et de la jeune vierge Astghik constituent sans conteste un des mythes les plus populaires du panthéon païen arménien. Chaque matin, les deux jeunes gens se réveillaient ensemble, comme les nouveaux mariés après leur nuit de noces. Au niveau symbolique, cette histoire évoque puissamment le jour nouveau, avec la renaissance du soleil et de Vénus à l’aube de chaque journée. Le second poème, l’Ode à Vardavar, traite de l’arrivée de l’aube et du printemps. Dans la tradition chrétienne, la fête de Vardavar célèbre la transfiguration du Christ sur le mont Tabor. Mais en réalité, tant le nom que les rites pratiqués à cette occasion prouvent que ces festivités trouvent leur origine dans une tradition préchrétienne liée à la vénération des plantes, de l’eau et de la fertilité.

Lousine Terteryan, Le réveil de deux amoureux mythiques. Analyse de deux poèmes de la mythologie arménienne
19 pages, 7 illustrations.

Mots-clés : Arménie / Astghik / aube / soleil / Vahagn / Vardavar / vénération des plantes, de l’eau et de la fertilité / Vénus.

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Nouvelle publication en ligne : L’inclinaison des pyramides égyptiennes

9 octobre 2023

 L’objectif de cette étude est la découverte des raisons d’ordre astronomique expliquant l’orientation des pentes des pyramides utilisées comme tombeaux de pharaons dans l’Égypte antique. Cet article contient les résultats de l’analyse statistique du changement d’inclinaison des pentes pyramidales (3e et 2e millénaires AEC) en fonction de leur date de construction. Sur la base des résultats obtenus, il a été conclu que le changement annuel moyen de l’angle des pentes des pyramides était proche de la valeur de la précession des équinoxes. Les côtés étaient dirigés vers le soleil à son point culminant, mais un jour spécifique était choisi pour cette procédure grâce au lever achronique de certaines étoiles après l’équinoxe d’automne.
Au cours de cette recherche, les dates de levers héliaques et achroniques de certaines étoiles mythologiquement significatives ont été déterminées pour la première année de règnes pharaoniques. Le choix de telle ou telle étoile dépendait du souhait du pharaon de souligner l’importance de telle ou telle élite de la Haute-Égypte ou son appartenance à l’un de ces groupes. Sur la base des preuves obtenues pendant cette recherche se dessine une conclusion relative à la déviation graduelle passant des orientations stellaires aux orientations solaires des pyramides. Le sens de toutes ces actions était rituel, pas uniquement afin de garantir la montée au ciel du pharaon après sa mort, mais avant tout pour sacraliser son pouvoir, s’approprier l’essence divine et maintenir l’Ordre Cosmique au début de son règne.

Stanislav Arkadievich Grigoriev, L’inclinaison des pyramides égyptiennes et l’appropriation de l’essence divine
33 pages, 6 tableaux, 8 illustrations.

Mots-clés : pyramides / Égypte antique / inclinaison des côtés / orientations stellaire et solaire / cultes d’Osiris et d’Horus.

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Nouvelle publication en ligne : La dalle de Saint-Bélec, une curiosité cartographique ?

31 août 2023

 La dalle de Saint-Bélec (Finistère, France) : la plus ancienne des cartes connues à ce jour ? De temps à autre, des trouvailles sensationnelles émergent du quotidien pour épater le public. Faut-il se prêter à ce jeu et voir un petit coin d’Armorique dissimulé dans les graphismes gravés sur ce bloc daté des débuts de l’âge du bronze ? Comment l’homme de cette époque appréhendait-il son territoire ? Que fut la destination initiale de ce monolithe réemployé dans un tertre funéraire ? Voilà autant de questions qui suscitent la controverse, mettant en émoi la communauté scientifique. Art symbolique et abstraction poussée régentent diverses «images du monde », tirées de l’oubli par le chercheur de vérité qui sommeille en tout archéologue. Faits et données s’accumulent. Apportent-elles la réponse espérée ?



Myriam Philibert, La dalle de Saint-Bélec, une curiosité cartographique ?
18 pages, 12 illustrations.

Mots-clés : Dalle / stèle / carte / territoire / image du monde.

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Nouvelle publication en ligne : Les «drakospita » en Grèce

8 juin 2023

 Redécouvrons, en Eubée, les drakospita, maisons des dragons, dont l’origine légendaire dévoile la guerre des Dieux, des Géants et des Titans. Ces constructions «cyclopéennes », aux blocs colossaux qui ont défié le temps, et voûtées en encorbellement, semblent leur œuvre, alors que les Mycéniens en sont les vrais bâtisseurs. Leur civilisation s’implante durablement dans l’île, justifiant une tradition et une mythologie qui traversent les âges et nous interpellent encore aujourd’hui.

Myriam Philibert, Les « drakospita » en Grèce.
16 pages, 13 illustrations.

Mots-clés : Maison des dragons / architecture de pierres sèches / architecture cyclopéenne / mythologie mycénienne.

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Nouvelle publication en ligne : Permanence des mythes et des figurations

12 mai 2023

 L’article s’interroge sur la permanence, à travers le temps et l’espace, de matrices de mythes, de contes, légendes et de symboles. Mais surtout, de leur caractère vivant jusque dans nos sociétés actuelles où la science semble pourtant avoir expliqué tous les mystères.
En complément aux arguments philogénétiques et migratoires amenés par certains historiens, ce texte formule des hypothèses complémentaires issues essentiellement de la théorie psychanalytique et, en particulier, celle d’inconscient collectif.
Ce sont donc les concepts de psychisme, d’inconscient, de figuration-représentation, qui se déroulent au fil de cette contribution.


Régine Gossart, Permanence des mythes et des figurations.
16 pages, 10 illustrations.

Mots-clés : inconscient collectif, temps, mystère de la permanence, processus de symbolisation-représentation, besoin de compréhension et de mise en sens.

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Nouvelle publication en ligne : Les Celtes et le temps

17 avril 2023

 Les Celtes et le temps : voici une histoire si embrouillée que l’on peine à la décrypter et chacun donne son approche. D’équinoxe en solstice, d’Imbolc à Samain, défilent les mois et les fêtes. À force de triturer le calendrier gallo-romain de Coligny, la ronde des saisons s’emballe et l’on finit par atteindre l’intemporel ou saisir comment les héros gagnent l’éternité. Un temps linéaire conduit de la naissance à la mort. Et au-delà ? Des symboles sont axés sur la perpétuelle giration des astres autour de la Polaire et un temps cyclique. Des poèmes vantent des hommes qui changent d’apparences au fil des siècles, toujours aussi frais qu’au premier matin, défiant la mort pour conquérir l’Année et passer dans l’Autre monde.

Myriam Philibert, Les Celtes et le temps.
27 pages, 19 illustrations.

Mots-clés : temps, calendrier, fêtes celtes irlandaises, saisons, jour/nuit.

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Cinquante ans après

21 mars 2023

Bruxelles, mars 1973, début de soirée. Les colis ont été livrés dans l’après-midi par un collaborateur de Monsieur Cloet, imprimeur de son état. Ce soir, les paquets trônent au milieu du salon et, dans un instant, nous allons découvrir le premier numéro de Kadath. «Nous », c’est-à-dire les fondateurs : Jean-Claude Berck(†), Robert Dehon(†), Gérard Deuquet, Jacques Dieu, Guy Druart, Patrick Ferryn, Jacques Gossart, Ivan Verheyden(†) (le rédac’-chef), Jacques Victoor(†).

Au fil des ans, l’équipe s’étoffera de nouvelles têtes, pour quelques années ou davantage. Citons ainsi (par ordre alphabétique) Jean-Marc Bélot, Jacques Bury, Michel Dethier, Danielle Fitzenz, Marcelle Gerday(†), Régine Gossart, Jacques Keyaerts, Jean-Claude Mahieu, Jacques Scornaux, Elisabeth Studd Deline, Nicole Torchet, Eugène Zimmer(†), sans oublier notre actuelle présidente Josiane Misson, notre webmaster Jean Leroy et Stéphane Normand notre traducteur. Enfin, à ces membres de l’équipe, il faut encore ajouter un grand nombre d’auteurs, réguliers ou occasionnels, et pour la plupart membres de notre comité d’honneur (cliquez ici).

Retour en mars 1973 avec, au sommaire de ce numéro 1, et outre l’éditorial du professeur Marcel Homet[1], cinq articles : La mécanique d’Anticythère (qui n’est pas encore le grand classique qu’elle deviendra), un cahier Inca avec la fourberie de Cajamarca et le trimillénaire de Cuzco, un mégalithe dénommé «la table des sorcières » et enfin, le continent de Mu, grand classique celui-là.

À vrai dire, et bien que nous songions déjà au numéro 2, nous n’avons qu’une très vague idée de ce que l’avenir nous réserve. En tout cas, si notre petite équipe a certes l’enthousiasme de la jeunesse, aucun d’entre nous n’imagine un seul instant qu’en mars 2023, Kadath sera toujours là.

[1] (1897-1982). Archéologue et anthropologue, ami d’Henri Breuil, Marcel Homet fut un peu le «parrain » de Kadath, l’un des tout premiers à soutenir notre action.


    1983, envoi du n° 53 à nos abonnés. Mettre sous enveloppe, adresser, timbrer et, au bout de la nuit ou presque, livrer à la poste : toutes les bonnes volontés sont réquisitionnées. De gauche à droite : Josiane Misson, Jean-Claude Berck, Ivan Verheyden, Camille et Jean-Claude Mahieu.


Bien sûr, en un demi-siècle et quelque 680 articles, il y a eu évolution. Dans le rythme de parution qui s’est ralenti en proportion inverse de la longueur des textes. Dans le média, de la revue papier au site internet en passant par les livres.

Dans le contenu aussi. Dans les années ’70, nous nous voulions les défenseurs d’une discipline résolument marginale et contestataire dite «primhistorique », plus ou moins (et plutôt moins que plus d’ailleurs) dans l’esprit du Matin des magiciens de Pauwels et Bergier. À l’époque, nous défendions un «réalisme fantastique en archéologie » qui sentait peut-être un peu le soufre mais, par là même, venait réveiller certains odorats paresseux.

Mais le temps a heureusement fait sa besogne, qui est de calmer les passions et d’ouvrir les esprits – enfin, la plupart d’entre eux – et, pour ne prendre qu’un exemple, il n’est plus besoin aujourd’hui de monter aux créneaux pour défendre l’archéoastronomie, discipline longtemps rangée dans les infâmes catégories «archéomanie » et «pseudo-science ».

C’est donc avec sérénité – et une pensée émue pour ceux qui nous ont quittés – que nous avons pu redéfinir notre objectif, tel que repris dans la page «Accueil » de notre site www.kadath.be : «l’étude de l’origine des civilisations, un domaine où la mystification et la désinformation côtoient les recherches les plus sérieuses ».

Jacques Gossart et l’équipe de Kadath


Ce tableau de Gérard Deuquet a été spécialement réalisé pour le cinquantenaire.


In memoriam Marcelle Gerday

20 mars 2023

 C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Marcelle Gerday, survenu le 18 mars 2023, à l’âge de 88 ans.
Marcelle Gerday avait rejoint notre équipe en 1997 en tant que traductrice de textes anglais et américains. Curieuse de tout, elle avait abordé tous les sujets avec un égal bonheur, de la statuaire pascuane (n° 88) à l’Arche d’alliance (n° 103), en passant par les pyramides chinoises (n° 98), les contacts transocéaniques (n° 101), la civilisation égyptienne et l’archéoastronomie préhistorique en Ukraine www.kadath.be/online/store...
Elle s’était mise en retrait après 2017, tout en restant très attentive à nos travaux.

L’équipe de Kadath


Nouvelle publication en ligne : La (possible) carte de la grotte de Tito Bustillo

16 mars 2023

 La grotte de Tito Bustillo est située sur la rive occidentale de l’embouchure du rio Sella, dans la province espagnole des Asturies. Elle est ornée de peintures d’animaux et de multiples signes remontant au Magdalénien.
Et parmi ces nombreuses décorations, un assemblage de lignes, de points et de traits courts, couvrant une large surface de quelque 3 m sur 1,5 m, a retenu l’attention de quelques chercheurs, qui y voient une possible carte de la région. Ce serait alors la plus ancienne carte topographique connue à ce jour.


Juan Romero-Girón Deleito, La (possible) carte de la grotte de Tito Bustillo, traduction de Stéphane Normand.
6 pages, 4 illustrations.

Mots-clés : art paléolithique, carte topographique, Magdalénien, peinture rupestre, Tito Bustillo.

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Une triste disparition

17 février 2023

Ce début d’année voit la disparition d’un acteur emblématique de l’édition égyptologique : la revue KMT [1], A Modern Journal of Ancient Egypt. La parution de ce périodique quadrimestriel fondé en 1990 s’est arrêtée avec le numéro d’hiver 2022-23 (volume 33, numéro 4), ce qui correspond au 132e numéro. En cause, et ainsi que l’explique son fondateur Dennis C. Forbes : «l’inflation des coûts d’impression et l’augmentation constante des frais de port aux États-Unis ». Il est néanmoins encore possible d’acheter d’anciens numéros sur le site de KMT : www.kmtjournal.com

Jacques Gossart

[1] «KMT », en référence au nom du pays des pharaons en égyptien ancien : kmt, «la terre noire ».

Les momies ne sont plus ce qu’elles étaient

13 février 2023

Chambardement dans le monde de l’égyptologie : le but de la momification – un sujet dont on pensait avoir fait le tour depuis belle lurette – a récemment été réévalué d’un œil neuf, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourquoi donc des momies ? L’explication classique est que les divers éléments incorruptibles constituant l’être animé se dispersent après la mort. Et pour garantir une nouvelle vie à l’individu, il est nécessaire de réunir à nouveau ces éléments, en les réintroduisant dans le corps ; d’où la nécessité de préserver la conservation de ce dernier. Ce scénario, tellement universel et rabâché qu’il ne se discute même plus, a cependant été récemment remis en cause par Campbell Price, conservateur de la section Égypte et Soudan du musée de Manchester[1].

Selon cet égyptologue, cette pratique funéraire servait, non pas à préserver le corps des défunts, mais comme un moyen de le rendre divin. Et comme preuve de ce qu’il avance, Price cite le recours au natron dans le processus de momification, à l’instar du sel utilisé pour la conservation des aliments.

Mais si les embaumeurs ont choisi le natron plutôt que le sel courant, c’est, ajoute Campbell Price, parce que «le natron était utilisé dans les rituels du temple [et appliqué sur] les statues des dieux [...] Il servait pour la purification. » Il s’agissait donc de transformer le corps en une statue divine, ce qui explique l’ablation des viscères. L’affaire est à suivre car, même si l’hypothèse n’est pas acceptée sans réticences, elle ouvre d’intéressantes nouvelles perspectives sur la spiritualité à l’époque pharaonique.

Jacques Gossart

    - Post-scriptum -

    Dernière évolution en date du jargon égyptologique : on ne dit plus «momie », mais «personne momifiée » ou «restes momifiés ». C’est en tout cas la tendance actuelle qui nous vient de Grande-Bretagne. Encore marginale mais qui pourrait s’amplifier, cette recommandation a pour but de témoigner un plus grand respect à ce qui fut un être vivant. Pourquoi pas ? Mais peut-être faudrait-il aussi étendre cette notion de respect aux divers traitements infligés à ces restes, qu’il s’agisse de leur exposition ou de leur exploitation commerciale. Et là, il y a du boulot !

    JG

[1] Déclaration faite dans le cadre de l’ouverture de l’exposition Golden Mummies of Egypt au Manchester Museum. [Newsletter Osirisnet Décembre - December 2022]

Nouvelle publication en ligne : Les félins, la fonction apotropaïque et le «V » sacré

6 février 2023

 Ainsi que le laisse présager son sous-titre «Évolution des symboles associés aux figures féminines divines et magiques », cet article traite des figures féminines exhibitionnistes, c’est-à-dire des figures féminines montrant leurs organes génitaux, ceux-ci étant parfois représentés par un V. Ces représentations, éventuellement accompagnées de félins, expriment à la fois les aspects bénéfiques et féroces de la féminité divine. Figures apotropaïques, autrement dit, éloignant le mal, l’ennemi, elles sont protectrices du peuple auquel elles sont attachées. Elles gardent les lieux, apportent la fertilité et la bonne fortune. Ainsi, depuis la période la plus reculée du Paléolithique supérieur jusqu’aux grandes civilisations égyptienne, gréco-romaine, harappéenne et chinoise, en passant par les cultures néolithiques de Göbekli Tepe et de Çatalhöyük, les organes féminins ont de tout temps protégé les marges de l’espace sacré.


Miriam Dexter, Les félins, la fonction apotropaïque et le «V » sacré, Évolution des symboles associés aux figures féminines divines et magiques, traduction de Stéphane Normand.
18 pages, 18 illustrations.

Mots-clés : apotropaïque, déesse, félin, féminité, magie, organes génitaux.

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In memoriam Antoon Vollemaere

6 février 2023

 C’est avec tristesse que nous avons appris le décès d’Antoon Vollemaere, survenu le 29 octobre 2022, à l’âge de 93 ans.
Docteur en études latino-américaines, spécialisé en paléographie maya (Paris-Sorbonne), Antoon Vollemaere est l’auteur de nombreuses études sur l’écriture maya. Dans son livre Apocalypse maya 2012, Foutaise ou science ?, il avait en outre eu à cœur de remettre pendules et calendrier à l’heure, à propos de cette très médiatisée fin du monde, établissant que la fin du calendrier maya était en réalité survenue le 12 décembre 1546.
Antoon Vollemaere avait publié plusieurs articles dans Kadath, et entre autres “Vers une révision de la corrélation maya” (n° 15, 1975), “Comment déchiffrer l’écriture maya” (n° 18 & 19, 1976) et “Le mythe d’Aztlán : l’origine des Aztèques en Amérique du Nord ?” (n° 84, 1995). Il avait accepté de figurer dans notre comité d’honneur dès sa création, en 1975.

L’équipe de Kadath


Nouvelle publication en ligne : Au fil du Nil, Quelques nouvelles d’Égypte

22 décembre 2022

 Quoi de neuf en Égypte ? Cet article aborde deux sujets glanés dans la riche actualité égyptologique, avec d’abord une synthèse des recherches entreprises depuis bientôt vingt ans dans la pyramide du pharaon Khoufou, alias Kheops. Et depuis quelques années, ces recherches se sont accélérées, débouchant sur une découverte sensationnelle : un «Grand Vide » au cœur du monument.
Moins spectaculaire sans doute mais tout aussi mystérieux, le second sujet a trait à l’identité du redoutable dieu Seth. Divinité au caractère ambigu, bénéfique autant que maléfique, le frère d’Osiris est figuré sous une forme qui intrigue les égyptologues depuis toujours.



Jacques Gossart, Au fil du Nil, Quelques nouvelles d’Égypte.
8 pages, 9 illustrations.

Mots-clés : pyramide, Kheops, Khoufou, Big Void, Seth, oryctérope.

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Un calendrier pas comme les autres

15 décembre 2022

 Dans quelques jours, nous serons en 2023 ; ou plutôt, en 4396 selon l’antique calendrier celtique. Alors, plutôt que les sempiternels janvier, février…, Kadath vous propose de parcourir l’année qui s’annonce au rythme des ruiros, anagantios et autres equos, toutes appellations qui fleurent bon le gui, le chêne, l’if et l’aubépine.

Pour télécharger ce calendrier, cliquez ici cliquez ici.


Nouvelle publication en ligne : Aryens et Harappéens : frères jumeaux ou frères ennemis ?

9 novembre 2022

 Les mouvements nationalistes à l’œuvre en Inde depuis de nombreuses années s’accompagnent de réécritures partielles de l’histoire du pays, dont l’affirmation d’une «Inde à l’origine de l’humanité ». C’est dans ce cadre que s’est développée l’hypothèse aryo-harappéenne. S’opposant à la théorie académique d’une invasion de l’Inde du Nord par des peuples indo-européens aryens au début du IIe millénaire avant l’ère commune, l’hypothèse aryo-harappéenne réfute la théorie d’une invasion, avançant que les Aryens sont les primo-habitants de l’Inde, et sont donc les glorieux ancêtres de la nation indienne. Ce sujet, esquissé précédemment par l’auteur dans une série d’essais parus dans Kadath*, est ici approfondi et enrichi des plus récentes découvertes en la matière. Outre un volumineux chapitre consacré au développement du nationalisme indien aux XIXe et XXe siècles, le présent article analyse en détail les arguments des uns et des autres, qu’ils soient défenseurs de l’invasion aryenne ou partisans de l’hypothèse aryo-harappéenne.

Jacques Gossart, Aryens et Harappéens : frères jumeaux ou frères ennemis ? Quand archéologie et idéologie s’emmêlent
48 pages, 36 illustrations.

Mots-clés : Aryen, ashvamedha, Aurobindo, cheval, dravidien, Harappa, Hindutva, Hyperborée, Indo-Européen, Mohenjo-daro, Sarasvati, Tilak, Thulé, Veda.

(*) La civilisation de l’Indus et le mythe aryen, 2019-2020.

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Nouvelle publication en ligne : Cernunnos et les divinités gauloises

2 septembre 2022

 La langue gauloise recèle des trésors sur le plan onomastique, mais il ne faut pas croire pour autant que les Celtes avaient des dizaines de divinités. Des noms chantent à nos oreilles : le mystérieux Cernunnos, Taranis le coléreux, Belenos, Leucetios, qui brillent de tous leurs feux, Epona l’amazone, Grannos, Ogme le champion aux bizarres pouvoirs ou l’intrigant Esus armé d’une cognée. Certes, les qualificatifs sont multiples, mais c’est pour égarer l’adversaire. César lui-même s’est fourvoyé ou n’a pas tenté d’approfondir. Une déesse, omniprésente, glorifie la maternité, la fécondité, l’abondance et la lune. Elle envahit la nature, nixe ou sylphide ; elle trône sur un fauteuil d’osier, couronnée. Des dieux saisonniers se partagent l’année et la régence des saisons. Avec le temps et l’abondance de vocables, ils deviennent divinités topiques ayant la charge d’un petit lopin de terre. L’empire romain est passé par là, dénaturant une cosmogonie originale qu’il ne saisissait pas !


Myriam Philibert, Cernunnos et les divinités gauloises.
21 pages, 18 illustrations.

Mots-clés : Cernunnos, Mater, Taranis, Belenos, Leucetios, langue gauloise.

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Nouvelle publication en ligne : L’étymologie du toponyme Glozel

3 août 2022

 Dans les divers articles de Kadath que nous avons consacrés à Glozel depuis les années ‘70, nous avons déjà eu l’occasion de dire tout le bien que nous pensions des deux précédents livres de Joseph Grivel (La préhistoire chahutée. Glozel (1924-1941), 2003, et Glozel avant Glozel. Confins et sanctuaires, 2019). Nous persistons et signons ici, pour la circonstance de la parution de son dernier opus Le temps enfoui. Glozel après-guerre, paru en avril dernier. Outre la recension de ce troisième ouvrage, ce dossier consacré à Glozel propose un texte original de Joseph Grivel sur l’origine et l’ancienneté du nom Glozel. Peut-être futiles au premier abord, ces précisions complémentaires, loin d’être anodines, démontrent à suffisance jusqu’où peut se loger la mesquinerie dès lors qu’on s’ingénie à déprécier une découverte en attisant la polémique, ce que certains adversaires de l’authenticité du site n’ont pas manqué de faire, arguant que le Dr Morlet, fouilleur historique du site, aurait à dessein usé de cette graphie dans le but de conférer davantage de prestige aux trouvailles.

Joseph Grivel, L’étymologie du toponyme Glozel.

18 pages, 9 illustrations.

Mots-clés : Glozel, Morlet, Fradin, Champ des Morts, thermoluminescence, écriture.

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Nouvelle publication en ligne : L’omphalos du monde, Göbekli Tepe

18 juin 2022

 Göbekli Tepe (Turquie) est-il un espace-temps sacré, voire le plus ancien temple connu, ou une banale salle des fêtes pour chasseurs-cueilleurs du début de la période postglaciaire ? Depuis sa découverte dans les années 90, le lieu, qui épatait par sa datation – près de 12 000 ans –, s’est prêté à toutes les fantaisies interprétatives. Cet article fait le point sur les plus récentes découvertes et hypothèses relatives à Göbekli Tepe, et présente un panorama du riche contexte culturel et cultuel de cette région du monde, avec une visite aux sites emblématiques de Çayönü, Nevali Çori, Hallan Çemi, Asikli Höyük et Çafer Höyük.

Myriam Philibert, L’omphalos du monde, Göbekli Tepe.
28 pages, 18 illustrations.


Mots-clés : néolithique précéramique, enceinte mégalithique, piliers en T, bestiaire emblématique, Mère montagne.

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Nouvelle publication en ligne : Sacrifices et sacrifice humain dans les civilisations anciennes

14 mai 2022

 Le sacrifice humain est, depuis les temps les plus reculés, un élément important des rituels religieux. Il est présent, à des degrés divers, dans toutes les grandes civilisations anciennes de l’Ancien comme du Nouveau Monde. Relativement marginal en Égypte pharaonique, en Mésopotamie et dans le monde celtique, il est au cœur des rites sanglants des peuples d’Amérique centrale. Il peut en outre, et selon les circonstances, répondre à des objectifs fort divers. Ainsi, alors qu’il est en lien direct avec le divin chez les Incas, il fait partie des pratiques funéraires d’aménagement de la vie post-mortem des dignitaires chinois. Au fil du temps, la plupart des rituels de sacrifice humain ont évolué vers des formes plus édulcorées, dont on retrouve la trace dans la mythologie et le folklore.



Jacques Gossart, Sacrifices et sacrifice humain dans les civilisations anciennes.
31 pages, 22 illustrations.

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Nouvelle publication en ligne : Les débuts de l’astronomie indienne

21 mars 2022

 Quelle est l’origine de l’astronomie indienne ? S’est-elle développée localement ou, comme le pensent certains, trouve-t-elle sa source en Mésopotamie ? Quelle est sa relation à l’astronomie chinoise ? À ces questions, Asko Parpola, indologue de réputation mondiale et spécialiste de la civilisation de l’Indus, apporte des réponses inédites. Rejetant les hypothèses proposant une origine mésopotamienne aux calendriers védique et chinois(*), il fait remonter le calendrier stellaire indien aux premiers Harappéens, vers 3000 avant notre ère. Quant aux débuts de l’astronomie chinoise, ils peuvent être fixés à la fin du quatrième millénaire avant notre ère, et les similarités constatées entre l’astronomie de la Chine et de l’Inde sont probablement la résultante d’un développement parallèle convergent plutôt que d’une diffusion.



Asko Parpola, Les débuts de l’astronomie indienne, en référence à un développement parallèle en Chine.
55 pages, 22 illustrations.

(*) Les archives babyloniennes et assyriennes font remonter les observations astronomiques mésopotamiennes jusqu’au IIIe millénaire avant l’ère commune. Alors que la plus ancienne tablette astronomique, la «tablette de Vénus », date du XVIIe siècle AEC, les principales sources écrites sont l’ensemble Enuma Anu Enlil (deuxième millénaire AEC) et la tablette Mul.Apin (1100 AEC).

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In memoriam

25 février 2022

 C’est avec tristesse que nous avons appris le décès de Jean Hervé Daude (17 mars 1955-20 janvier 2022). Il nous avait offert un bel article (Île de Pâques : des crânes qui en disent long sur son passé), Kadath, septembre 2021, le premier d’une trilogie qu’il avait entreprise pour nous. C’est grâce à ses amis Bernard Philippe (https://berphi.skyrock.com) et François Dederen que nous avions eu la chance de croiser la route de ce grand voyageur, passionné par l’île de Pâques, trop tôt disparu. Avec toutes nos pensées pour sa famille et ses proches, nous reproduisons ici l’hommage qu’ils lui ont rendu.





Jean Hervé Daude nous a quittés

C’est dans un remarquable cadre bucolique de Laval de la province du Québec, que notre plus estimé ami d’outre Atlantique nous a quittés. Tout cela, sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, et paraît-il ?) sans souffrances finales.

C’est par un hasard extraordinaire que, par une erreur de correspondance des postes canadiennes, nous avions fait connaissance il y a quatorze ans déjà. Peu intéressé à cette époque par l’île de Pâques, il en est devenu au fil du temps le plus grand spécialiste dans son pays. Caribou, pour les intimes, était un personnage extrêmement attachant, toujours plein d’humour, très amoureux de la flore de sa région, puisqu’il avait trouvé le moyen de faire repousser le toromiro [petit arbre typique de l'île de Pâques] dans le jardin botanique de Montréal. Il avait d’ailleurs été médaillé pour toutes ses activités dans cette discipline.

Sa tête et son esprit bouillonnaient toujours d’idées nouvelles, qu’il ne cessait jamais de concrétiser d’une façon ou d’une autre. Sa dizaine de livres, ses nombreuses peintures et ses multiples conférences en sont des preuves évidentes. Il avait cet immense plaisir de vous entretenir pendant de longs moments, avec une verve peu commune, de ses nouvelles trouvailles et réalisations. Sociologue de formation, reconverti en entrepreneur, il proposait à ses futurs clients de jolies marquises fleuries et colorées, à placer sur les devantures de leurs établissements, en guise de protection solaire… bien évidemment. Il adorait la vie et lorsqu’il me téléphonait, il y avait perpétuellement des aboiements ou des chants continus et stridents de ses perruches qui accompagnaient ses propos. Il aimait aussi se réfugier dans sa maison de campagne au milieu des bois, tout près du beau lac Gaumont.

Caribou, tu nous as quittés beaucoup trop tôt, et nous sommes littéralement envahis par un vide et une immense tristesse, qui mettront énormément de temps à disparaître. Sache, très cher et estimé ami, que tu seras toujours dans nos pensées et au plus profond de nos cœurs. Toi qui as entrepris le long voyage vers la terre d’Hiva, nous te souhaitons tous un repos éternel auprès de Tangaroa.

Nous présentons, à ta compagne Monique et à tes trois enfants, nos plus sincères condoléances.

Ton parrain livresque, comme tu le disais si bien,
François Dederen


Nouvelle publication en ligne : Alphabet celte des arbres… et Stonehenge

3 janvier 2022

 Le poète Robert Graves et deux chercheurs renommés, Gerald Hawkins et Aubrey Burl, nous ont lancé sur la piste d’un mystérieux calendrier, qui serait bien antérieur aux Celtes et remonterait au néolithique. Est-il alphabet ? Est-il Ogham ? Nul ne le sait. Depuis des décennies, fameux, l’alphabet des arbres ne cesse d’intriguer, d’interpeler. Toujours est-il qu’il subit des mutations au fil du temps, ce qui déchire les spécialistes. Plus étrange, il trouve, inexplicablement, une vérification sur le site de Stonehenge. Osons élucider et défendre cette extravagante proposition.

Myriam Philibert, Alphabet celte des arbres… et Stonehenge.
20 pages, 16 illustrations.
Mots-clés : combat des arbres, alphabet des arbres, ogham, calendrier, Stonehenge.

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Nouvelle publication en ligne : Selon l’ancien calendrier arménien, nous sommes en l’an 4513

2 décembre 2021

 Troisième volet de notre dossier consacré à la civilisation arménienne, cet article aborde le sujet particulier du calendrier. Et, au-delà des caractéristiques propres à l’Arménie antique, cette étude est l’occasion d’examiner dans le détail les rapports qu’entretenaient les populations traditionnelles avec le temps.
Le calendrier solaire arménien, vieux de presque 5000 ans et toujours en usage dans certaines institutions aujourd’hui, est traditionnellement rattaché à la légende du patriarche Haïk, dieu du temps. Quoique plusieurs scientifiques, arméniens et étrangers, aient étudié le sujet de la naissance de ce calendrier, la question n’a jusqu’à présent pas trouvé de réponse définitive, à cause de l’absence de sources écrites. Mais quoi qu’il en soit, l’étude plus approfondie de ce calendrier pourrait nous en révéler davantage, non seulement dans le domaine de la religion, mais également dans d’autres disciplines.


Lousine Terteryan, Selon l’ancien calendrier arménien, nous sommes en l’an 4513.
31 pages, 21 illustrations.
Mots-clés : Haïk, calendrier solaire, Grande ère arménienne, Navasard, année religieuse, année économique, haut plateau arménien et astrologie, montre solaire.

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Nouvelle publication en ligne : Le pays de Pount enfin localisé ?

8 novembre 2021

 L’emplacement exact du pays de Pount – lieu de fructueux échanges commerciaux avec l’Égypte des pharaons – fait l’objet de vifs échanges entre égyptologues depuis que son nom a été déchiffré au XIXe siècle. Si la plupart des spécialistes tournent leurs regards vers les régions jouxtant la mer Rouge, d’autres chercheurs par contre voient plus loin, et jusqu’en Amérique.
En un mot comme en cent : aujourd’hui, on ne sait toujours pas où se situait ce fameux pays de Pount. Ou plutôt : on ne savait pas ! Car une étude toute récente, consistant en une analyse de la composition isotopique de babouins momifiés, vient peut-être de le localiser enfin.




Jacques Gossart, Visa pour Pount, le pays de l’encens.
7 pages, 12 illustrations.
Mots-clés : babouin, Deir el-Bahari, Égypte, encens, Hatchepsout, Pount.

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Nouvelle publication en ligne : Île de Pâques : des crânes qui en disent long sur son passé

27 septembre 2021

 On s’attendrait à ce qu’une petite population vivant sur une île minuscule et complètement isolée présente des caractéristiques ostéologiques assez homogènes après plusieurs siècles de cohabitation. Or, tel n’est absolument pas le cas à l’île de Pâques.
En effet, les progrès récents en ostéologie et le grand nombre de crânes provenant d’anciens habitants de l’île de Pâques, maintenant disponibles dans différents musées à travers le monde, ont permis d’établir que les trois clans dominants sur l’île affichaient des caractéristiques crâniennes très différentes.
Ainsi, alors qu’un des clans affichait surtout des caractéristiques typiquement polynésiennes, les deux autres s’écartaient largement des normes polynésiennes et présentaient tout au contraire beaucoup de caractéristiques amérindiennes.
Comment peut-on expliquer que les principaux clans dominants puissent présenter des caractéristiques ostéologiques si différentes ?
De toute évidence, ces nouvelles recherches relancent le débat sur un potentiel contact entre les anciens habitants de l’île de Pâques et des Amérindiens.

Jean Hervé Daude, Île de Pâques : des crânes qui en disent long sur son passé.
23 pages, 21 illustrations.
Mots-clés : île de Pâques, crâne, ostéologie, mâchoire à bascule, Rapa Nui, Miru, Tupa hotu, Marama, Amérindiens, os des Incas.

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Nouvelle publication en ligne : Karahunj, un bouquet de pierres sous le ciel

17 mai 2021

 Il existe un site mégalithique en Arménie, nommé «Karahunj » (en arménien Քարահունջ), qui suscite un intérêt grandissant parmi les spécialistes. Ce monument a été comparé à d’autres lieux emblématiques tels que Carnac ou encore Newgrange, mais surtout à Stonehenge, Karahunj étant en effet identifié à un observatoire et à un lieu de culte solaire. Certains astronomes estiment que ce monument serait âgé de 6000 à 8000 ans, et daterait donc du IVe ou du VIe millénaire avant notre ère. Quoique des travaux y soient menés depuis une quarantaine d’années, le site est loin d’avoir livré tous ses secrets.

Lousine Terteryan, Karahunj, un bouquet de pierres sous le ciel.
15 pages, 17 illustrations.
Mots-clés : Karahunj, Stonehenge, observatoire, culte du soleil, pierres trouées, site mégalithique, Arménie, Sissian.

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Nouvelle publication en ligne : Tradition celte : le druidisme

12 avril 2021

 Les Celtes, nos ancêtres fameux, mais dont la civilisation et surtout la tradition, occulte car fondée sur l’oralité, conservent de larges pans d’ombre, continuent à nous fasciner. Pourrons-nous faire la lumière sur le druidisme ? Volontiers énigmatique et empreint d’incertitudes, il ouvre des domaines infinis, allant de la science du chêne à la métaphysique, incluant monisme et polythéisme, de la symbolique poussée à l’extrême à une inénarrable mythologie, où les arbres s’affrontent au combat en rangs serrés, de la médecine conventionnelle à la magie cérémonielle ou talismanique, de l’appréhension du Sidh (Autre monde) à la connaissance intuitive de l’alphabet oghamique. Quand on embrassait la carrière, de longues et fastidieuses études dans des disciplines variées, pragmatiques ou spéculatives, s’imposaient. Il fallait se parfaire en chaque science avant de subir, au final, une initiation, pour prétendre au titre de vate (prophète), de barde (poète-musicien) ou de druide, sorte de super-savant en tout et pouvoir siéger, parmi ses pairs, lors des assemblées qui se réunissaient dans des clairières.


Myriam Philibert, Tradition celte : le druidisme.
48 pages, 25 illustrations.
Mots-clés : druide, chêne, chaudron, Ogham, Sidh.

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Nouvelle publication en ligne : Les vichaps, l’énigme des mégalithes-dragons d’Arménie

23 mars 2021

 Connus sous le nom de vichapsdragon » en arménien), d’énigmatiques menhirs découverts en Arménie suscitent depuis un siècle l’intérêt des chercheurs. Apparus sur le territoire du haut plateau arménien aux alentours du IIIe millénaire avant J.-C., leur érection s’est poursuivie jusqu’au début du Ier millénaire avant notre ère. Cela dit, on ne connaît, ni la date exacte de leur apparition, ni leur âge précis. Conséquence de leur isolement, loin des zones habitées, aucune matière organique susceptible d’être datée par carbone 14 n’a en effet pu être recueillie. À cette difficulté s’ajoute le fait que ces mégalithes sont vierges d’inscriptions. Monuments religieux d’importance régionale majeure, tant du point de vue artistique que rituel, les vichaps conservent aujourd’hui tout leur mystère. Qui les a érigés, et pourquoi ? Quelles divinités incarnent-ils ? Autant de questions auxquelles cet article tente entre autres de répondre.


Lousine Terteryan, Les vichaps, l’énigme des mégalithes-dragons d’Arménie.
17 pages, 18 illustrations.
Mots-clés : vichaps, mégalithes-dragons, Arménie, vénération de l’eau, Toison d’or, iconographie des vichaps.

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Nouvelle publication en ligne : Glozel, la troisième vague

1er février 2021

 Aujourd’hui authentifié par de nombreuses datations, le site de Glozel n’en reste pas moins difficile à comprendre. L’étalement des dates obtenues, la difficulté d’insérer les artéfacts dans un contexte archéologique précis, conduisent au mieux à des interprétations boiteuses, et au pire à une impasse. Un livre récemment paru, signé d’un historien français, offre peut-être enfin une solution innovante et cohérente à cet éternel casse-tête archéologique que constitue Glozel.

Jacques Gossart, Glozel, la troisième vague : Réflexions autour d’un livre atypique.
8 pages, 8 illustrations.
Mots-clés : Glozel, Néolithique, écriture, datations, thermoluminescence, archéomagnétisme.

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Nouvelle publication en ligne : Déesses mères préhistoriques et matriarcat

8 janvier 2021

 L’art paléolithique encourage rêveries et fantasmes. On oublie l’animal et les combats titanesques qu’il livre, pour se focaliser sur des corps. Préhistoriens et curieux s’enflamment à la vue d’une féminité triomphante et naît le «mythe » de la Déesse Mère et du matriarcat qui suscite inévitablement la controverse. Des thèses opposées s’affrontent devant ce magnifique livre d’images qu’est la grotte ornée. Vient le néolithique et la femme s’impose – Déesse Terre – régentant culture et prospérité. Puis, changement climatique ou bouleversement des mentalités, l’homme se rebiffe et reconquiert le monde, imposant patriarcat et esclavage. Ce schéma n’est-il pas sommaire et réducteur ? Le couple a été oublié ! Est-on passé, dans la fureur de la guerre, d’un règne de la mère à des états cadrés et despotiques ? Le sujet épineux de la Déesse et du matriarcat continue à alimenter les discussions interminables des spécialistes.


Myriam Philibert, Déesses mères préhistoriques et matriarcat : La controverse.
22 pages, 12 illustrations.
Mots-clés : Vénus, vulve, grotte, maternité, matriarcat, dualité.

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Meilleurs vœux

23 décembre 2020

L’équipe de Kadath vous présente ses meilleurs vœux pour 2021
et vous donne rendez-vous dès le mois de janvier,
avec de nouveaux articles.


Nouvelle publication en ligne : Le mystère des déformations crâniennes

2 décembre 2020

 Cet article revient sur l’énigme des déformations crâniennes intentionnelles qu’on retrouve sur une échelle spatiale et temporelle extrêmement étendue. Le corps est à la base de ce qui fonde l’être humain. Il est une partie de l’identité individuelle mais aussi, par la manière dont il sera marqué, habillé, mis en scène…, de l’appartenance à une identité groupale, culturelle, religieuse. Une caractéristique universelle du fonctionnement psychique est de projeter sur l’environnement et la construction de l’univers le fonctionnement interne et corporel individuel. La symbolique du crâne a ainsi traversé l’histoire et les cultures, laissant sa trace dans l’inconscient collectif.

Régine Gossart, Le mystère des déformations crâniennes : Témoignage de l’universalité de l’espèce humaine.
8 pages, 5 illustrations.
Mots-clés : crâne, inconscient collectif, universalité du corps et de l’être générique.

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Nouvelle publication en ligne : La déesse monstrueuse

22 octobre 2020

 Cet article explore la relation des oiseaux et des serpents avec les anciennes déesses. Au début de l’âge historique, les déesses oiseaux / serpents étaient l’incarnation d’une totalité aux aspects complémentaires : elles manifestaient la vie, la mort ainsi que la renaissance. Elles furent donc longtemps vénérées en tant que dispensatrices de la vie mais dans leur variante mortifère, elles se métamorphosèrent souvent en sorcières ou en monstres, devenant ainsi un objet de moquerie et de haine.
Au sommaire : les iconographies aviaires et ophidiennes dans l’Europe néolithique et aux débuts de l’ère historique, les déesses-oiseaux irlandaises et germaniques, l’Indo-Aryenne Nirṛti (déesse-serpent et déesse-oiseau), les déesses-oiseaux et serpents de l’Europe de l’Est (Scythie, Roumanie, régions baltiques), les prolongements du culte de la déesse «primordiale » jusqu’à nos jours.

Miriam Robbins Dexter, La déesse monstrueuse : Dégradation des anciennes déesses aviaires et ophidiennes en monstres et sorcières de l’âge historique.
18 pages, 12 illustrations.

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