Au sommaire du numéro 91 de Kadath

À la recherche de Kadath... Le numéro 91 débute par un émouvant hommage à Maria Reiche, la grande spécialiste de Nazca, décédée en juin 1998. Patrick Ferryn raconte avec émotion sa rencontre avec la “Madre de la Pampa”.
“Pour lire ce texte, cliquez ici”


Adios à la Madre de la Pampa

Avec l’article suivant, consacré à l’Homme de Kennewick, nous entrons de plain-pied dans le sujet si controversé de la préhistoire en Amérique du Nord. Jusqu’à très récemment, il était admis que le continent nord-américain était resté vierge de toute occupation humaine jusqu’à l’arrivée de mongoloïdes, venus par le détroit de Béring voici 11.500 ans. Mais en quelques années, plusieurs découvertes ont ébranlé les certitudes des scientifiques. L’article de Bob Rickard présente deux de ces importantes découvertes : une dépouille momifiée mise au jour dans le Nevada, datée de 9400 ans, et surtout un squelette de type caucasien, enfoui à proximité du fleuve Columbia, à Kennewick (Etat de Washington), et vieux de 9300 ans. Ce passionnant dossier sur la préhistoire de l’Amérique du Nord comprend également les considérations de Don Gilmore sur les implications de ces découvertes, ainsi que l’essentiel d’un entretien avec Dennis Stanford, de la Smithsonian Institution, sur les voies migratoires maritimes envisageables et les liens avec la préhistoire européenne.


Revenons sur le vieux continent, avec une étude consacrée au site de Stonehenge.
Aubrey Burl — une autorité en la matière — se penche sur la curieuse architecture de la “phase des sarsens” de Stonehenge. On y trouve en effet deux structures très rares en Angleterre : le fer à cheval et le rectangle. Au terme d’une analyse rigoureuse, l’auteur conclut que la phase des sarsens à Stonehenge “fut conçue en style breton, peut-être même par des Bretons eux-mêmes”. Cet apport architectural considérable pourrait être la conséquence d’une annexion réalisée de manière pacifique par une aristocratie venue de Bretagne.

Le fer à cheval de Stonehenge.

Nous restons dans le domaine des mégalithes avec la vie passionnante d’une grande figure de l’archéoastronomie : Alexander Thom. Sa biographie, écrite par son fils Archibald, est ici résumée et commentée de manière attrayante par un spécialiste de l’archéoastronomie belge, Eugène Zimmer.

À Oxford dans les années ’60.

Ce numéro de Kadath se termine par un dossier consacré à la théorie des pyramides en béton de Joseph Davidovits. L’hypothèse hardie de cet ingénieur français — les blocs des pyramides seraient en pierre artificielle et auraient été coulés sur place — est présentée dans le détail par Jacques Gossart. On y trouve les arguments allant dans le sens de Davidovits, mais également les critiques à l’encontre de cette théorie. Le deuxième article donne la parole à deux géologues américains, Donald Campbell et Robert Folk. Tant leurs observations sur le terrain que leurs analyses en laboratoire leur ont permis de conclure que la théorie de Davidovits n’était pas crédible. Affaire à suivre ?

La “cicatrice” sur la face nord nord de la pyramide de Mykérinos.